En septembre 2002, je me suis lancé dans le tour de Vendée en VTT en empreintant les circuits répertoriés par les différents offices de tourismes. Une aventure extraordinaire qui s’est rapidement vouée à l’échec. Je me suis en effet blessé au genou gauche lors de la première étape. Quelle déception ! Et le pire, c’est que je ne peux toujours pas faire plus de
Afin de réaliser ce projet, une solution m’est venu à l’esprit : le roller. Pourquoi pas ? Je pratique le patin à roulettes et le roller depuis mon plus jeune âge. C’est pour moi une véritable passion, et s’en est même devenu mon métier. Alors pourquoi pas, d’autant plus que je ne ressens aucune douleur dans cette pratique.
Alors voilà, c’est reparti, je me lance cette fois ci dans un tour de Vendée en roller, et même mieux et plus original, en roller tout terrain, pour me permettre de patiner aussi bien sur des routes que sur des chemins.
Plusieurs personnes me demandent pourquoi une telle aventure solitaire ?
En premier temps, c’est le côté « aventure » qui me motive. C’est vouloir être l’un des pionniers à réaliser le tour de Vendée en roller à travers la nature vendéenne, et vouloir découvrir les paysages, le patrimoine et l’environnement du département dans lequel je suis né. C’est aussi le sentiment d’imiter les véritables aventuriers qui partaient à l’époque dans la découverte des nouveaux espaces, tel un Christophe Colomb, ou encore ressembler aux nouveaux aventuriers sportifs comme par exemple les skippers du Vendée Globe.
Dans un deuxième temps, c’est le plaisir d’être au contact de la nature, seul, avec une carte. Lorsque je me trouve au beau milieu de la nature (forêts, bord des lacs et des ruisseaux, marais, littoral…), je profite du calme, je prend mon temps, et je ne pense à rien ; je respire, j’écoute, je sens, je touche ce que la nature me donne. C’est ce plaisir là que j’affectionne, être aussi nez à nez avec un cerf, se faire survoler par un rapace… En bref, j’aime être au contact de la nature. Le fait d’être seul tout au long de la journée peut paraître incroyable ; quelle monotonie ! Au contraire, la solitude, temporaire, permet de réfléchir, de se poser des questions sur ce que l’on a fait et sur ce que l’on va faire à l’avenir. En résumé, une escapade solitaire assure aussi une réflexion sur soi-même, bénéfique à la construction du Soi. Il y a un dernier point qui me motive : le jeu de l’orientation. Lorsque vous avez une carte sous vos yeux et que vous êtes en pleine nature, vous vous amusez à reconnaître votre position par rapport à la carte. Alors il faut prendre des repères concrets autour de soi : un arbre, une route qui coupe le chemin, un cours d’eau pour ensuite le retrouver sur la carte. On doit donc être en permanence en interaction avec le monde concret (la nature) et le monde abstrait (la carte). C’est ce plaisir là qui m’attire : passer de la carte au terrain.
Dans un troisième temps, je veux dire aux gens que l’on peut découvrir l’histoire de